Toutes les tendances fabricatrices sont évanescentes...
Tout ce qui
est evanescent s'achève dans la douleur.
Tout ce qui est douleur est exempt de soi et ce qui est exempt de soi est vide.
J'écris autrement que je ne parle, je parle autrement que je ne pense, je pentre autrement que je ne devrais penser,
et ainsi jusqu'au plus profond de l'obscurité.
En-dessous de chaque article, vous trouverez différentes catégories suivant mes humeurs journalières.Mes doutes,
mes envies, mes plaisirs, mes peurs....Etc...Etc...
Il dépend de celui qui passe
Que je sois tombe ou trésor
Que je parle ou que je me taise
Ceci ne tient qu'à toi
Ami, n'entre pas sans désir.
Paul Valéry
En septembre 1914 Apollinaire fait connaissance à Nice de Louise de
Coligny-Châtillon, qu’il appellera Lou, passion autant brulante qu'éphemère. La même année, il s’engage volontairement dans les troupes françaises, il est affecté à Nîmes, le 6
décembre, au 38e régiment d’artillerie de campagne
Il idéalise la femme qu’il aime, lui écrit tous les jours des lettres et des poèmes.
Fiancé à Madeleine Pagès, avec qui il entretient également une relation épistolaire, il poursuit ses échanges avec Lou.
Sa lettre déclaration d'amour, datée du 28 septembre 1914, commence en ces termes : « Vous ayant dit ce matin,,,, et que je vous aimais, ma voisine d'hier soir, j'éprouve maintenant moins de gêne
à vous l'écrire. Je l'avais déjà senti dès ce déjeuner dans le vieux Nice où vos grands et beaux yeux de biche m'avaient tant troublé que je m'en étais allé aussi tôt que possible afin d'éviter
le vertige qu'ils me donnaient. »
Mais la jeune femme ne
l'aimera jamais, ou du moins, pas comme il l'aurait voulu ; ils rompent en mars 1915 en se promettant de rester amis.
Envoyé au front en 1915, il est blessé à la tempe par un obus, il est trépané. Après une longue convalescence, il se remet progressivement au travail, fait jouer sa pièce "Les Mamelles de
Tirésias".
Affaibli par sa blessure, Guillaume Apollinaire meurt le 9 novembre 1918 de la grippe espagnole. Il est enterré au cimetière du Père-Lachaise à Paris alors que, dans les rues, les Parisiens
célèbrent la fin de la guerre.
Certaines de ces lettres sont publiées en 1947 sous le titre : Ombres de mon amour puis en 1959 sous le titre "Poèmes à Lou". L’ensemble de cette correspondance est publié en 1990 sous le titre :
"Lettres à Lou".
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